Saint Antoine de Lisbonne (ou de Padoue)
Prêtre fransciscain et docteur de l’Église (1195-1231)
Saint Antoine de Lisbonne, de son nom civil Fernando Martim de Bulhões, naît à Lisbonne le 15 août 1195, de la célèbre famille de Godefroy de Bouillon – premier chef croisé franc établi à Jérusalem en 1099 et réputé pour son humilité – dont une partie de la descendance s’établit au Portugal.
Sa maison de famille – aujourd’hui église de St. Antoine – édifié devant l’Eglise Cathédrale de Lisbonne, lui a permis d’être servant de messe. Aujourd’hui c’st possible de voir dans l’escalier d’accès aux tours et musée de la cathédrale un signe de croix marqué sur le mur en pierre, pour le quel le jeune Fernando (futur Antoine) à fait fuir le diable qui le tentait.
À quinze ans Antoine entra chez les Chanoines Réguliers de saint Augustin à Coimbra, ville située au centre du Portugal et important centre d’études et de vie religieuse et où il fut ordonné prêtre.
Lorsqu’en 1220 les restes des premiers martyrs franciscains furent ramenés du Maroc, Fernando entra dans l’Ordre des Frères Mineurs (O.F.M., fondé par Saint François d’Assise) et prit le nom d’Antoine. À sa demande il fut envoyé au Maroc, mais y tomba malade et dut rentrer en Europe ; son bateau fut jeté par les vents sur la côte de Sicile où il rencontra les frères de Messine et se rendit avec eux à Assise, ville en Italie, pour le Chapitre général de l’Ordre franciscaine en 1221. Il fut nommé prédicateur et professeur de théologie de ses frères religieux (« fratres ») à Bologne, en Italie, puis il part à Toulouse, Montpellier, Limoges (en France) et rentre à nouveau en « Italie » pour prêcher à Milan et Padoue.
En 1226 il est custode(responsable) du couvent de Limoges et en 1227 il est Provincial(responsable de toute une région) de l’Italie du nord, tout en enseignant la théologie et en défendant la vérité de la foi chrétienne contre certains hérétiques qui voulait changer l’enseignement de Jésus.
Mais au Chapitre de 1230 il renonça à sa charge de ministre provincial ; il fut cependant envoyé à Rome où il joua le rôle de conseiller auprès du Pape Grégoire IX (1227-1241) dans le problème de la valeur obligatoire du Testament de saint François.
En 1231 il est envoyé à Padoue où ses prédications pour le Carême sont mémorables. Après l’intense et dur travail du carême et de la période pascale, ses forces étaient épuisées et Antoine, vraisemblablement à partir du 19 mai, se retira dans l’ermitage de Camposampiero, près de Padoue.
Vers la fin du printemps 1231, Antoine fut pris de malaise. Déposé sur un char traîné par des bœufs, il fut transporté à Padoue, là où il avait demandé de pouvoir mourir. Cependant, arrivé à l’Arcella, un bourg à la périphérie de la ville, la mort le cueillit.
Il expira en murmurant : « Je vois mon Seigneur ». C’était le vendredi 13 juin. Il avait 36 ans.
Le Pape Grégoire IX le canonisa le 30 mai de l’année suivante. Il est le saint canonisé plus rapidement dans l’histoire de l’Église.
Donné sa grande intelligence, la profondeur de sa foi et connaissance da la Parole de Dieu, sa vie de priÈre et de bien faire, l’Ordre franciscaine depuis sa mort le célébrait comme un Docteur de l’Église, mais ce n’est qu’en 1946 que le vénérable Pape Pie XII lui donna officiellement le titre de « Docteur Évangélique ». Ce titre « Docteur de l’Église » signifie que la pensée et les enseignements d’un catholique ont beaucoup contribué à l’approfondissement de la compréhension de la foi et du message rédempteur de Jésus, contenu dans les évangiles. C’est pour cette raison que Santo António de Lisboa est représenté avec un livre (les évangiles) et l’enfant Jésus qui lui est apparu.
Dès sa mort (en 1231) et tout au long de ces siècles, Saint Antoine de Lisbonne est devenu le saint le plus connu et vénéré au monde.
Il est fêté le 13 juin.